Appartement de Cali Smith

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Appartement de taille moyenne (67m2) au quinzième étage d'un building résidentiel. La vue donne sur la Silver Line, le fleuve artificiel couleur argent qui s'écoule entre le quartier business et le quartier résidentiel d'Amber Square. Cali a décoré l'appartement de quelques plantes, dont elle affectionne s'occuper. Les meubles et le reste du décor sont de style moderne. Tout est toujours bien rangé, elle est un peu maniaque.

Une sonnerie stridente retentit dans l'appartement. Une main tâtonna le chevet de lit afin d'y éteindre le bruit matinal du réveil où l'horloge digitale affichait "7:01".

Cali s'étira lentement, n'ayant pas encore ouvert les paupières. Après un long bâillement, ses yeux tentèrent de s'habituer à la lumière du jour qui filtrait à travers les stores. Elle aurait aimé rester là encore quelques minutes, mais elle avait quelque chose d'important à faire aujourd'hui : c'était son premier jour en tant qu'officier de la police d'Espirita City. Elle avait été rattachée au 52nd Precinct, celui qui s'occupait des quartiers résidentiels et entre autre, elle serait probablement affectée au quartier calme des résidences individuelles. A part quelques commérages et querelles entre voisins, le quartier doré d'Amber Square ne faisait pas beaucoup de vagues. Elle aurait pu se sentir insultée, fraîchement sortie de la prestigieuse école de Police de Ruby Island, tout jeune officier rêvait d'action et de courses poursuites. Mais pas Cali, la quiétude de Golden Avenue comme on l'appelait dans le jargon lui allait très bien. La jeune femme savait qu'elle ferait ses preuves, tôt ou tard, pour mériter son étoile et sa promotion.

Cali se servit un café frais, cette machine automatique et programmable était une vraie merveille. Plus besoin d'attendre l'interminable coulée du liquide chaud et énergétique, tous les matins à sept heures tapantes, elle se mettait en route toute seule. Après s'être changée plusieurs fois avant de trouver une tenue appropriée et de s'être apprêtée, Cali prit une profonde inspiration avant de fermer son appartement à clef sur le pas de sa porte. Ce soir, lorsqu'elle rentrerait chez elle, tout serait différent...

Elle approcha de la porte de son appartement en fouillant dans son sac pour trouver ses clefs.

"Je suis sûre qu'elles sont là quelque part..."

Elle s'arrêta devant la porte et après un "Ah !" victorieux et se retourna vers Aidan, qui était toujours sur ses talons. Posté devant elle, il faisait une tête de plus, et la proximité de son corps l'enivrait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. Les mains dans les poches, il avait l'air nonchalant, pas le moins du monde perturbé, comment faisait-il donc ? Peut-être n'était-ce qu'un chevalier servant en armure blanche et qu'elle ne l'intéressait pas le moins du monde ?

"Hm... Merci de m'avoir raccompagnée...
- Pas de quoi." répondit-il avec un sourire, sans pour autant bouger.

Son regard quitta ses prunelles envoûtantes pour se poser sur ses lèvres fines. Elle en avait envie, terriblement terriblement envie... Et à cet instant, il n'y avait plus qu'eux, son appartement. Pas d'enquête, pas d'interrogatoire. Elle franchit l'espace qui les séparait en une fraction de seconde, et posa ses lèvres sur les siennes. Il ne recula pas, et entrouvrit même sa bouche. Elle ralentit le rythme, plus par surprise que par envie, car là tout de suite... rien ne lui paraissait plus pressant que de se coller à lui et de sentir vibrer toutes les fibres de son corps contre le sien. Il posa ses mains sur ses hanches et la fit reculer contre la porte, exauçant son souhait muet en la couvrant de son corps.

Elle déverrouilla difficilement la serrure, n'ayant pas de visuel puisque ce baiser ne s'arrêta jamais. Avides, ils devinrent plus pressants. Ou peut-être que c'était elle qui le pressait, car son bas ventre allait exploser par les sensations qu'il lui procurait. Elle entra à reculons dans l'appartement, toujours collée à lui. Elle ne se détacha de lui que pour faire passer son haut au dessus de sa tête. À présent en sous-vêtements, elle pouvait sentir chaque pore de sa peau contre la sienne, chaude et douce. Ses mains glissèrent de ses hanches à ses fesses et il la souleva comme si elle était une plume. Elle écarta instinctivement ses jambes pour les enrouler autour de sa taille, alors qu'il la portait vers le canapé. Il l'installa sous lui et délaissa sa bouche pour embrasser délicatement son cou, puis la naissance de sa poitrine, puis son ventre... Elle se redressa subitement et agrippa son pantalon, cherchant un moyen rapide de lui délester. Cali sentit ses doigts dans son dos, lui dégrafer son soutien-gorge. Alors qu'elle avait enfin trouvé le moyen d'ouvrir son jeans, il la repoussa en arrière et fit le reste lui-même, s'allongeant sur elle. Elle releva les jambes autour de sa taille, et pressa son bassin contre le sien, demandeuse. Il se glissa doucement en elle, expirant longuement pour contenir son excitation. Quant à elle, elle ne put retenir un gémissement, avant qu'il ne reprenne possession de sa bouche. Il entama les va-et-vients, d'abord lentement, alors qu'elle gémissait davantage. Leurs respirations étaient saccadées et anarchiques, aucun d'eux ne voulait que ça s'arrête. Il accéléra le rythme alors qu'il la sentait proche de l'orgasme, et lorsqu'elle se cambra en arrière, effleurant son torse de la pointe de ses seins, il ne put se retenir plus longtemps et vibra en elle avant de s'arrêter.

Elle ne le voyait pas d'ici et savait juste qu'il essayait de reprendre son souffle. Ses mains cherchèrent ses épaules pour se redresser, et elle sentit que tous ses muscles étaient encore contractés. Elle se tira vers lui, et l'entraîna avec elle dans une position plus confortable. Il reposait de tout son poids sur elle, mais ça ne la dérangeait pas, elle aimait se sentir à l'abri sous lui. Elle l'embrassa tendrement, mais il recula son visage et plongea son regard dans le sien. Dans la semi-obscurité, ce n'était évidemment de savoir à quoi il pensait exactement.

Aidan continua de la fixer, impassible. Leur dernier contact avait été tendre, initiée par la jeune femme qui avait voulu clore leurs ébats. Il était dans un état d'incompréhension, sans vraiment savoir ce qui le mettait dans cet état. Comme si son système interne venait de dérailler et qu'il ne savait plus réagir à des faits pourtant simples. Il eut l'impression que Cali se sentait de plus en plus mal à l'aise devant son absence mentale. Il s'éclaircit la gorge et esquissa un faible sourire avant de se laisser retomber sur le côté, coincé entre elle et le dossier du canapé. L'homme passa une main sur son front, sentant tout de même la fatigue le gagner.

Il la sentit se redresser et prendre appui sur son torse dénudé. Elle posa son menton sur son poing et l'observa.

"Quelque chose ne va pas ?" s'enquit-elle, inquiète.
"Non... Non, tout va bien." tenta-t-il de la rassurer.

Cali se releva en position assise, continuant de l'observer pour essayer de déchiffrer son masque. Après quelques instants d'hésitation, elle lui lança :

"Si tu veux rester... On peut peut-être migrer là-bas."

Aidan suivit son regard vers une autre pièce qu'il comprit bien vite être la chambre. Voulait-il rester ? Devait-il rester ? Il se releva à son tour, son visage à hauteur du sien, et passa une main sur sa joue. Il approcha ses lèvres des siennes et y déposa un doux baiser. Elle prit cela comme un oui et lui sourit avant de prendre sa main pour l'entraîner vers son lit. Il se laissa faire, et une fois arrivés dans la chambre, il se coucha sur le dos les yeux incapables de fixer autre chose que la jeune femme. Elle avait changé d'attitude, intime et sensuelle, elle grimpa à son tour sur le matelas, ses mains de part et d'autre de lui. Elle s'assit à califourchon sur son bassin, mettant à nouveau en contact leurs deux organes. L'homme ressentit une forte sensation traverser tout son corps, comme une décharge, et alors qu'elle se penchait vers lui pour l'embrasser, il répondit à son baiser avec autant d'ardeur qu'elle. Ses mains étaient venues se poser sur ses hanches, caressant délicatement sa peau. Cali entama des mouvements de va-et-vients pour exciter son compagnon, ce qui ne manqua pas de fonctionner. Il fut à nouveau pris par cette fièvre insatiable qu'il avait d'elle, et alors que son sexe durcissait, il se releva pour la prendre plus fermement contre lui et l'encadrer de ses bras. Elle sembla apprécier le contact, car ses soupirs se firent plus audibles, haletants. Elle s'agrippa à ses épaules et se releva à peine assez pour ne faire plus qu'un avec lui. Prenant appui sur ses genoux, elle entama une danse verticale. Aidan embrassa son cou, laissant des traînées brûlantes de baisers alors qu'elle lui y donnait libre accès. Ses mains glissèrent sur les fesses de la jeune femme, et d'un coup de reins, il la fit passer sous lui. Elle enroula encore une fois ses jambes autour de lui, et alors qu'il n'était jamais sorti d'elle, recommença ses va-et-vients. Ils étaient lents, mais puissants, comme s'il voulait s'enfoncer encore plus loin. Elle gémissait à chaque fois qu'il était au fond, se cambrant un peu plus. Ses ongles s'étaient plantés dans son dos, ils laisseraient probablement une marque mais il aimait cette marque de possession qu'elle lui apposait. Il aimait la voir rougir et voir à quel point il lui procurait du plaisir. Sous l'excitation, il cacha son visage dans son cou, et alors qu'il accéléra le rythme, Cali sembla lui en redemander de concert.

Il ralentit encore, puis ré-accéléra, jusqu'à l'apothéose de sa partenaire, jusqu'à la sienne. Se laissant retomber à côté d'elle, épuisé mais satisfait, il pencha sa tête pour chercher une quelconque réponse à ses doutes intérieurs. Il avait fait l'amour une deuxième fois, comme s'ils ne pourraient plus à partir de maintenant vivre séparément. Elle lui sourit encore une fois, et vînt se blottir contre lui. Il l'entoura d'un bras, et déposa un baiser dans ses cheveux avant de fermer les paupières, remettant toutes ses questions à plus tard, à demain...